Article publié à l’origine sur Screen Daily par Emilio Mayorga
Si le court métrage Sideral du réalisateur brésilien Carlos Segundo a été projeté à Cannes et a été en lice pour les Oscars, aujourd’hui, c’est son deuxième long métrage qui fait parler. Le cinéaste basé à Sao Paolo prévoit en effet de se concentrer sur les longs métrages après des années de succès dans les festivals internationaux avec ses courts.
Le cinquième court métrage du réalisateur, Sideral, qui raconte l’histoire d’une femme qui veut échapper à son quotidien en se cachant dans une fusée et en allant dans l’espace, a été tourné en noir et blanc et dans un ratio 4:3 oppressant. « Sideral est une référence parfaite du genre de cinéma que je veux faire », explique Segundo. « Des drames tragicomiques qui frappent le public quand il ne s’y attend pas ».
Segundo veut « faire des films à la frontière entre le cinéma d’auteur et le cinéma grand public. Je veux que mes films soient accessibles à un public plus large, avec une narration directe mais offrant aussi de multiples couches qui emmènent subtilement le public ailleurs. Ce qui me pousse à créer, c’est de toujours expérimenter une nouvelle forme, un nouveau genre. J’aime prendre des risques ».
Milk Powder a reçu une bourse de développement du Fonds Hubert Bals de Rotterdam et présente son projet au laboratoire Script Station à Berlin, auquel il participe dans le cadre de Berlinale Talents.
Les partenaires réguliers de Segundo, O Sopro do Tempo et Les Valseurs, produisent ce long métrage en coproduction avec la société allemande Black Forest. Il s’agit de sa première incursion dans le domaine de la comédie romantique, qui tourne autour de la vie d’un rockeur en herbe qui vit toujours chez sa grand-mère à près de 40 ans. Lorsqu’elle meurt, il garde son corps à la maison jusqu’à ce que sa pension arrive. « Je vois ce personnage dans la veine de Barry Egan [de Punch-Drunk Love] ou de Rob Gordon [de High Fidelity] », explique Segundo.
« Je ne peux tout simplement pas rester loin des plateaux de tournage », ajoute-t-il. « Plus je tourne, plus je sens que je grandis et plus je me sens heureux ».